samedi 17 février 2018

Train 4467

e pericoloso sporgersi
le skaï corail me
colle aux fesses
Macon deux minutes
d’arrêt
la femme au chignon
monte
elle est sévère et
ses cuisses sont rondes
défilent les arbres et les
champs et les
collines
Dijon deux minutes
d’arrêt
le vieux et le bidasse
s’en vont
elle me regarde enfin et
me dit dans un
silencieux sourire
petit garçon je t’aimerais
bien
si tu étais un
vrai marin
en dédommagement de
ma souffrance et mon
humiliation
elle consent à me laisser
regarder sa gorge blanche
piquetée de rousses étoiles et
la naissance du sein
délicate invitation
au voyage
feint-elle l’endormissement
je ne sais
mais je crois non
c’est un rêve voir
la dentelle sous la jupe
de soie sombre
touk-ou-tik-i-touk
le long train entre
en gare
s’épuise et puis
meurt
terminus
tout le monde descend

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