jeudi 27 juillet 2017

Le mal par le mâle

Dans la bouche d’un grossier personnage, d’un beauf mal dégrossi, on n’est pas étonné, même si on n’approuve pas l’usage intempestif d’un tel terme.
Mais quand cela vient de personnes éduquées, sensibles à la condition humaine, aux injustices, on ne peut qu’être surpris, puis triste, et finalement désespéré.

Car quand il est dit à tout bout de champ, et pour insulter, il ne raconte évidemment pas l’acte d’amour et de partage sensuel que se prodiguent deux hommes qui s’aiment ; non, il évoque la soumission du faible au fort. Il parle d’un vestiaire, d’une caserne, d’un fond de cale de navire, d’une prison, quand le « mâle dominant », par ce geste d’une brutalité inouïe, signifie à celui qu’il viole qu’il n’en est pas un, lui !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire